Huawei : de nouvelles sanctions l’empêchent de s’approvisionner en puces auprès d’autres fournisseurs
Huawei : de nouvelles sanctions l’empêchent de s’approvisionner en puces auprès d’autres fournisseurs
Les États-Unis resserrent un peu plus l’étau autour de Huawei. Alors que toutes les issues de secours semblaient déjà bloquées, l’administration Trump a annoncé de nouvelles mesures qui empêchent le constructeur de se fournir en puces ou d’accéder à des technologies américaines. 38 fournisseurs qui contournaient l'embargo viennent d’être ajoutés à la liste noire.
L’administration Trump a annoncé lundi qu’elle durcissait les sanctions contre Huawei. Les nouvelles mesures visent à empêcher le géant chinois d’accéder à des puces pour ses smartphones en empruntant tout chemin alternatif. L’objectif semblait assez clair depuis que TSMC a été forcé de fermer le robinet. Selon Wilbur Ross, le secrétaire américain au Commerce, les nouvelles règles « indiquent clairement que toute utilisation de logiciels ou d’équipements de fabrication américaine est interdite et nécessite une licence ». Les fournisseurs étrangers sont visés au même titre que les entreprises américaines.
Huawei : les États-Unis sanctionnent 38 fournisseurs qui contournaient l'embargo
Le département du commerce vient d’ajouter 38 entreprises affiliées au constructeur sur sa liste noire. Cela porte le total à 152 fournisseurs depuis que l'embargo contre Huawei a été décrété pour la première fois en mai 2019. Ces sanctions « les ont conduits à prendre des mesures évasives », a déclaré Wilbur Ross. Le secrétaire d’État Mike Pompeo affirme de son conté que les nouvelles règles « empêcheront Huawei de contourner la loi américaine en produisant des puces alternatives ou en se fournissant en puces prêtes à l'emploi ».
« L’administration Trump considère Huawei pour ce qu’il est : une branche d’espionnage du Parti communiste chinois (PCC). Nous avons pris des mesures en conséquence », a déclaré Pompeo dans son communiqué. « Nous ne tolérerons pas les efforts du PCC visant à saper la vie privée de nos citoyens, la propriété intellectuelle de nos entreprises ou l’intégrité des réseaux de nouvelle génération dans le monde ».
Pourtant, Huawei a annoncé la semaine dernière être désormais à court de processeurs pour ses smartphones. L’éventualité que le constructeur collabore avec des fondeurs tiers comme Samsung ou MediaTek est plus que jamais compromise. Il est peu probable que ces derniers s’aventurent dans un partenariat salvateur pour le groupe chinois, au risque de s’exposer à des représailles.
Huawei développe ses premiers processeurs 100% maison
Une seule solution semble désormais s’imposer à Huawei : développer ses propres puces en se passant complètement de semi-conducteurs tiers, y compris des puces fabriquées par des entreprises étrangères qui ont été développées ou produites avec des technologies américaines. Aux dernières nouvelles, le constructeur investit déjà dans ses propres lignes de production.
Mais sans recourir à des partenaires spécialisés, Huawei serait forcé de lancer des smartphones avec des puces gravés en 45 nm, un procédé abandonné par l’industrie depuis près de 10 ans. Le chemin s’annonce donc long et tumultueux. Trump a bien gagné la guerre…
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