App Store : pour le congrès américain, la taxe Apple de 30 %, c’est du vol !

App Store : pour le congrès américain, la taxe Apple de 30 %, c’est du vol !

Tous les achats réalisés par le biais de l’App Store sont soumis à une commission de 30 % appelée par les développeurs « Taxe Apple ». Provoquant la grogne chez certains d’entre eux, elle fait l’objet d’une enquête aux États-Unis pour pratique anticoncurrentielle. Un membre du Congrès américain la qualifie même d’inconcevable.


Comme chaque année, Apple organise une grande conférence dédiée aux développeurs, la WWDC. Malgré des circonstances exceptionnelles, Apple a tenu à maintenir cette conférence en la transformant en un événement en ligne. Nous avons suivi pour vous hier la keynote d’ouverture, animée comme chaque année par Craig Federighi, showman et vice-président des systèmes d’exploitation chez Apple. La firme en a profité pour dévoilé macOS Big Sur Sur et iOS 14.

Lire aussi – L’App Store a généré 80% de revenus en plus que le Play Store depuis le début de 2019

Même si l’humeur était relativement joyeuse pour ce grand rendez-vous de l’écosystème de la firme de Cupertino, l’ouverture de la WWDC est aussi l’occasion de prendre des nouvelles de cet écosystème qui participe activement à la richesse financière du groupe. Et, comme tous les ans, LE sujet qui fâche revient : « la taxe Apple ». Il s’agit de la commission qu’Apple prélève pour chaque paiement d’un bien ou service digital réalisé par le biais de l’App Store. Elle s’élève à 30 % de chaque paiement.

Débouté pour avoir voulu contourner la Taxe

Cette pratique est régulièrement dénoncée par les entreprises qui développent les applications, qu’ils soient petits ou grands. Mais ce sont évidemment les grandes marques qui font généralement le plus de bruit, comme Spotify, Netflix ou encore Tinder dont le refus d’offrir un moyen simple de s’abonner à leurs services par le biais de l’application est un signal contestataire. Nos confrères de The Verge ont publié un podcast à propos d’une entreprise moins connue : Basecamp.

Basecamp développe des applications. Sa dernière création s’appelle Hey. Elle intègre normalement un service premium payant (99 dollars par an). Mais Basecamp, refusant de payer la taxe Apple, a décidé de demander aux utilisateurs de s’abonner en dehors de l’application. Suite à cette décision, Apple a décidé de refuser l’application. Hey n’est donc pas disponible sur l’App Store. Et contrairement à Android, impossible de l’installer légalement sur un iPhone autrement.

Voleur de grand chemin

Le patron de Basecamp a donc participé à ce podcast avec un membre de la chambre des représentants aux États-Unis, David Cicciline. Président de la commission antitrust de la Chambre, il est en charge d’une enquête pour pratiques anticoncurrentielles. Selon ces propos, Apple se comporte comme un voleur de grand chemin, imposant une commission inconcevable pour la survie des développeurs de toute taille.

Les petits créateurs bien sûr, qui ont besoin de ces revenus pour se développer, mais aussi les plus grands, qui devront répondre à leurs actionnaires si l’une de leurs principales sources de revenus venait à être supprimée. Nombre d’entre eux, terrifiés par Apple selon le représentants, ont participé à cette enquête, dont les conclusions devraient bientôt être dévoilées.

Commentaires